Carreterra Austral : Coyhaique - La Junta - Futaleufu

En direction du nord, toujours, nous poursuivons notre route, une belle route bordée de montagnes. Nous n'attendions d'ailleurs pas autant de relief dans les environs et n'en sommes que plus heureux, certains sommets toujours revêtus d'un petit chapeau blanc. Le temps ? Toujours au beau fixe!

Nous passons la ville très agréable de Coyhaique. On refait un bon plein de carburant et de provisions. La petite dame de l'info touristique nous indique la place centrale desservie par un wifi gratuit et des toilettes publiques impeccables ! Hamish, ou plutôt, l'estomac d'Hamish s'en va nous chercher deux trois empanadas à grignoter en guise de déjeuner. Il revient une petite demi heure plus tard avec empanadas et pâtisseries. De vrais délices ! Plus que grignoter, on les dévore ! Essayez les "panaderia" de la rue piétonne qui mène à la place centrale. Vraiment très bonnes et pas (trop) grasses. :)

un peu de TP...

Repartis sur la Carreterra Austral, on tombe sur l'énorme chantier mis en oeuvre depuis...euhh on sait pas trop depuis quand.. Il faut dire que les chiliens (et souvent les argentins aussi) ont l'étrange habitude de commencer un chantier routier en l'attaquant à de multiples endroits en même temps. Au départ, on se disait pourquoi pas ? Peut être ont-ils plusieurs ne qui les a pied d'œuvre en même temps. A vrai dire, pas vraiment.. Laissant parfois certains tronçons tout juste terrassés, a peine carrossables, comme unique route à prendre. Autant vous dire que si vous comptiez prendre votre superbe berline bas de caisse pour frimer au Chili, oubliez de suite ! Il y a moyen que vous n'ayez pas la classe très longtemps..

Le Chili est assez bien desservi par les routes. Pour un pays aussi morcelé, le réseau routier est assez fourni. A part en périphérie des grandes villes n'espérez pas non plus tomber sur des 2 voies mais les routes qui ont été jusque-là enrobées sont majoritairement en bon état et très larges. Le gouvernement affiche quasiment dans toutes les régions de grands panneaux indiquant les grands travaux en cours, qui consistent pour la plupart à enrober les routes principales toujours en gravier, les conforter en y terrassant des talus plus stables, les élargir, bref raccourcir les temps de trajet entre les principales villes qui peuvent parfois passer du double au simple grâce à leur aménagement.

Par contre, pas assez de routes pour organiser des déviations et de trop longs tronçons engagés dans tous les cas. Les engins de terrassement et les tirs de dynamite se font à quelques mètres des voitures en circulation. Disons qu'il faut essayer de se frayer un chemin pendant que les engins de terrassement travaillent et les voitures/camions en sens inverse tentent également d'en faire de même. C'est ainsi que nous avons vu tout cela de plus près enemy continuant notre route vers La Junta. Un bon 100 km de chantier, que nous avons traversé, 30 km/h de moyenne, derrière un camion benne qui transportait lui-même un petit benne. Un équipage bien stable, comme vous pouvez l'imaginer..Une route bien boueuse, truffée de nids de poule, on a du mal à croire que c'est la route principale qui vient du Nord en direction de Coyhaique et compatissons pour tous ces chauffeurs de camions d'essence qui doivent sûrement la parcourir tous les jours. Quelques craintes de rester coincés à certains endroits..Mais avec nos roues motrices à l'arrière, notre van finit par nous amener à bon port !

Une belle vue avant la Junta

THE pilot ;)

La Junta est en fait une assez petite ville, assez dynamique pendant les vacances des chiliens car avec lacs et montagnes dans les très proches alentours, beaucoup d'activités sportives y sont proposées. Les gens semblent tous plus ou moins s'y connaitre.

Le bar n'est pas aisé à trouver mais le gars qui tient le bureau d'infos touristiques est très aidant et nous l'indique. C'est LE lieu de vie de la ville. Un grand écran, où l'on assiste en compagnie de quelques locaux au match de foot Chili/USA en découvrant l'un des plats classiques du Chili : la pichanga. Rien de très gastronomique, il s'agit d'un gros mix : morceaux d'avocats/frites/knackis poêlées/boeuf sauté et tomates. Nappé, vous imaginez bien de ketchup ou mayo. Bon, ok, on se moque, mais il faut l'avouer : ce n'est pas vraiment la nourriture qui nous fait aimer le pays. C'est souvent très gras et les frites sont comme le pain chez nous : indispensables !!

Certainement que dans les restos bien plus chics, les plats doivent être plus travaillés et savoureux mais la gastronomie générale d'un pays se représente tout de même plus par les restaurants moyen et bon marché que les établissements étoilés. Nous sommes par contre vraiment étonnés du peu de restaurants servant du poisson dans l'un des pays du monde qui doit avoir le plus de littoral.

On passe donc une soirée agréable avec un petit groupe de 3 locaux qui nous invitent à leur table et nous invitent surtout à se la coller avec eux ! L'un d'entre eux est pompier professionnel pour la CONAF et nous explique leur démarche en cas d'incendie. Un petit papi nous explique quant à lui qu'il a appris tout plein de langues dans ses jeunes années et à force d'essayer de lui extirper une phrase en anglais puis francais, nous comprenons qu'il est tout simplement ivre et nous dit des conneries depuis un bon quart d'heure.

Quant à la femme qui passe la soirée avec eux, elle est très surprise de nous voir passer autant de temps à voyager loin de notre famille et se demande à quel point nous avons du économiser pour pouvoir se le permettre. Elle nous félicite et nous dit qu'elle est heureuse pour nous mais qu'elle aurait bien trop peur de se lancer là dedans. On finit comme ça par parler jusque très tard avec eux, Hamish progressant ainsi peu a peu en espagnol :)

Près de Futaleufu

Le lendemain nous filons jusqu'à la ville frontalière de Futaleufu avec l'intention de repasser en Argentine en fin d'après midi. Nous n'avions pas prévu de nous y arrêter et les prix du rafting nous ont en effet conforté dans notre idée mais la ville nous a paru vraiment chouette et le coin est super beau pour des activités d'eau vive.

Une base nautique se situe plus au sud de la ville, directement sur le torrent où se passent les activités. Il est géré par quelques jeunes américains qui doivent y travailler pour la saison. Il est possible d'y camper et les prix sont bien plus raisonnables qu'en ville, car moins de transport tout simplement.

La rivière est superbe et compte pas mal de rapides pour bien s'y amuser. Étant donné que je porte toujours mon attelle, on reste prudents et passons mais cette ville où nous n'avons finalement passé que quelques heures nous a tapé dans l'œil en plus de son nom exotique!

Restobar Antiguo Casona - bonne adresse et bonne musique - Futaleufu

Futaleufu